Dans une interview réalisée pour Backbone, Jérôme Coirier vous livre les avantages de la place de marché BeeAM et vous donne sa vision du marché.
• BeeAM joue le rôle de place de marché, en connectant des professionnels de l’investissement avec des fournisseurs de services ayant des spécialités diverses. Quels sont les avantages pour les participants ? BeeAM est une société de conseil qui s’appuie sur un modèle de plateforme regroupant tous les services dont ont besoin les professionnels de la gestion d’actif à travers une vingtaine de partenariats qui sont les différentes briques nécessaires pour leur l’activité. Les sociétés existantes, les projets trouvent dans l’offre de service BeeAM une solution modulaire ou intégrée, adaptée à leur besoin et calibrée pour assurer les moyens de leur développement. Cet écosystème porté par la mutualisation des moyens soutient la place de marché qui favorise des rapprochements entre les acteurs. Nous apportons une visibilité au client final (investisseur), sous forme de tiers de confiance, qui s’intéresse à l’innovation mais ne peut pas ou n’a pas le temps d’analyser les petits et moyens acteurs.
• Investir en tenant compte des impacts sociétaux est une préoccupation émergente dans les milieux financiers. Observez-vous chez vos adhérents, la mise en place ou le souhait de structurer une offre de produits ou services adaptée ? Si oui, sous quelle forme ? L’impact sociétal est une donnée qui s’intègre petit à petit dans les process de gestion et les services aux clients. Elle n’est pas encore tout à fait arrivée à maturité, à notre avis, car celle-ci reste surtout utilisée par les plus gros acteurs. Elle est encore trop marketée pour être légitime, encore une fois, à notre avis. Les produits existants sont principalement à destination d’une clientèle professionnelle. Les produits, notamment pour une clientèle de masse, évolueront par la demande, l’exigence du client final, déjà observable et qui se fait de plus en plus mesurable, forte.
• Les PME (non cotées) sont essentielles pour l’emploi à l’échelon local, quel que soit l’endroit dans le monde. Voyez-vous ce segment comme une opportunité valable pour les investisseurs à la recherche de rendement financier et d’impact social ? Oui, les PME et ETI sont essentielles, c’est elles qui sont le plus gros pourvoyeur d’emplois. C’est évidemment une opportunité valable pour les investisseurs, mais difficilement réalisable encore à l’heure actuelle du fait de deux facteurs : – La difficulté d’analyser les PME et ETI, de les « scorer », pour mesurer le risque, comme c’est fait pour les plus gros acteurs, – L’accessibilité du marché des PME et ETI au grand public, par le manque de connaissance de ce qu’est l’entreprise et parce que les banques sont les principaux intermédiaires. Tout ceci s’ouvre progressivement en Europe, notamment par le crowdfunding, plus particulièrement le crowdlending (prêts aux entreprises) qui nous semble être un marché prometteur et porteur d’une « désintermédiation du système » mesurée et nécessaire pour la dynamique de financement des PME et ETI.